Le Compendium
      Albert Balasse

Microscopes "Amateur" et "Challenge"

Microscopes "Amateur" et "Challenge" - Fabrication française - Entre 1900 et 1930

Ces deux microscopes dont la hauteur minimum est voisine de 19,5 cm possèdent un statif en fonte et une articulation permettant l'inclinaison de la partie optique. La mise au point est assurée par le coulant pour le premier modèle et par l'intermédiaire d'une commande à excentrique pour le second. Le miroir plan est mobile autour de deux axes orthogonaux et la platine équipée de valets reçoit les petites préparations. L'objectif scindable permet de modifier le grossissement.

On rencontre ces instruments de type scolaire entre 1900 et 1925 chez plusieurs fabriquants ou revendeurs comme "B. Kahn & Son" à New-York, dans le catalogue duquel nous avons emprunté les appellations Amateur et Challenge pour notre titre ainsi que le dessin à droite. En France, la Société des Lunetiers, Les Fils d'Emile Deyrolle et la Société Centrale de Produits chimiques le représentent de façon identique et le nomment "microscope trépied" ou "microscope à excentrique".

Sur le modèle "Challenge", la roulette de mise au point est percée d'une petite fenêtre excentrée dans laquelle peut jouer l'extrémité d'un ergot fixé sur le tube optique. En manœuvrant la roulette, l'ergot, guidé dans une rainure verticale du tube externe, est entraîné et provoque la montée ou la descente du tube optique...

L'objectif scindable permet des grossissements voisins de 45, 60 et 110 fois.

Ces trois spécimens sont présents dans le Compendium. Les deux premiers, à mise au point par excentrique, diffèrent par la couleur du piétement et le diamètre du tube optique légèrement plus important sur le modèle à gauche. Le spécimen à droite est le modèle simplifié qui offre un grossissement maximum de 90 fois.

Les microscopes "Challenge" et "Amateur" du Compendium ont chacun leur coffret d'un peu plus de 21 cm de longueur dans lequel sont présentes une préparation montée, deux lames vierges et la traditionnelle pince en laiton.

Un bon complément, cet ouvrage de Henri COUPIN  a été réédité plusieurs fois sur près d'une centaine d'années. Initialement écrit en 1897, il est resté longtemps la référence pour les jeunes amateurs micrographes.

Notre exemplaire date probablement de 1915 si on se réfère aux publicités qu'il renferme. Il porte au bas de la couverture une indication : Hausse provisoire 100 % et, sur la page de garde, le "nouveau prix" : 4 Fr.

CE QU'ON PEUT VOIR AVEC UN PETIT MICROSCOPE par Henri COUPIN

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